Le Jenny 2004

Tiens, j'ai eu beau chercher, je n'ai pas retrouvé de rêve avec elle cette année-là. Ca alors... ( en fait j'ai rêvé d'elle, mais il est noté que je ne me souviens plus du contenu du rêve, comme souvent, et puisque de toute façon c'est pas bien intéressant... )

Bon, c'est bien joli tous ces petits rêves sans queue ni tête dans lesquels elle apparaît à peine, mais je vais devoir vous présenter la demoiselle de manière un peu plus concrète, en racontant un peu cette histoire. Mais pour cela, il faudra aussi que je vous narre mes mésaventures avec Jane. De belles déconvenues en perspective, mais aussi, malgré tout, la plus belle période de mon adolescence.

Je mettrai donc les extraits de mon journal de l'époque dans les prochains jours, pour fêter les quinze ans des derniers jours où j'ai vu Jenny.

Comments

[Goodbye C.]

Moi, j'ai l'espoir que ça soit possible, ce partage...
Même si on a tendance à être blessé plus facilement quand on se protège moins. Il y a des gens, comme ma "victime", qui mettent tout dans l'autre, sans investir leur personne individuelle. De ce que j'en ai vu, c'est très destructeur.
Mais bon, c'est un extrême...

Se connaître un minimum et aller vers les autres, c'est déjà bien je trouve. Avoir confiance et pouvoir partager, c'est forcement prendre le risque d'être déçu, mais aussi d'être agréablement surpris, ça m'est arrivé.

Ce qui est vraiment compliqué, finalement, c'est de commettre un meurtre... Ou un délit de fuite, qui est pour moi l'équivalent.

[Laurent]

Les relations humaines. Oui, on n'a pas vraiment le mode d'emploi. Et on n'apprend jamais à utiliser toutes les ressources à disposition. Ce devrait pourtant être la matière la plus importante à l'école, les rapports entre les êtres. Le potentiel est immense, mais comme chacun est accaparé par sa petite vie, on ne fait jamais que le tour de soi. Pour quoi, au final ? Pas grand chose qu'on ne connaisse déjà. "Connais toi toi-même" disait l'autre. Oui, d'accord, quand on n'a que ça à faire, mais c'est pas folichon. En fait, je plains notre manière de ne pas profiter de tous ceux qui pourraient être autour de nous. Même cela, le plus important, on ne le vit que superficiellement, et c'est terriblement triste. Je crois qu'on se leurre tous et qu'on passe son temps à louper les vies qui nous environnent, ce qu'on pourrait partager et construire ensemble. Bref...

[Goodbye C.]

Je n'en finis pas de me désespérer de la complexité des relations humaines.

Tu as peut-être pas tout à fait tort de me plaindre. Mais y'a des gens vraiment plus à plaindre que moi.

Bonne nuit.

[Laurent]

C'est cette impossibilité à vivre un peu d'amitié avec des gens qui comptent qui me désespère. Certes il n'y aura jamais d'amour partagé, chacun a fait sa vie, mais ce refus total, cette absence froide - parce que voulue - me glace et me fait entrevoir encore plus l'incommunicabilité entre les êtres, et le gâchis permanent. Mais avec les années, et avec cette volonté affichée de sa part de ne pas me connaître, j'ai fini par me détacher. En écrivant un roman sur notre histoire fictive, je m'étais attaché à une image, et avec cette réalité, j'ai fini par accepter qu'elle n'était pas à la hauteur.

Quelque part, je te plains, de ne pouvoir t'attacher vraiment...

[Goodbye C.]

Son silence et son refus portent sûrement ses raisons. C'est malheureux, mais on ne peut décider à la place des autres...

Quelque part même je t'envie, moi incapable de m'attacher vraiment ^^
Je sais que c'est pas forcément les mots à dire... Mais j'ai toujours été très maladroite.

(correction du "who knowS")