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L'inespérée
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Derniers commentaires
14 novembre 2009

Jenny & Jane (Dernière partie)

24 Mai 1994
Je pars quatre jours à Bruxelles avec la section Art Plastiques, donc avec Jenny. Nous arrivons sur la Grand Place, où le prof nous laisse quartier libre. Avec Romain et Clément, nous allons au bar “Le Fiacre”, dans la rue qui descend vers la Bourse. Je goûte la Chimay bleue, très forte, mais très bonne. Soirée au bar de l’Auberge de jeunesse.

25 Mai
Journée consacrée aux visites du Musée d'Art Moderne, puis, après le déjeuner dans le Jardin Royal, du Musée d'art Ancien. Là, je fais deux ou trois croquis pour Charlotte. Puis je me promène dans les salles avec Jenny, en silence. En redescendant de la Place Royale, Jennifer me dit que Jane veut me faire souffrir parce que je l'ai faite souffrir. J'aimerais bien savoir comment je m'y serais pris ! On va au “Cercueil”, la boîte près de la Grand Place, rejoindre les autres. C’est nul, on retourne boire une bière au “Fiacre”.

26 Mai
On prend le train pour Anvers, où on l’on se rend au Middelheim, un très beau Musée de sculptures en plein air. Chacun erre à son rythme dans le parc, sous un petit ciel gris, ou par petits groupes. Je me promène seul. Je remarque une sculpture de Dodeigne, et un marbre représentant des fantômes à une table, dont l'un avec une faux, en creux. Des personnes s'y glissent pour se faire prendre en photo. Je fais son croquis, ainsi que plusieurs autres œuvres. Jenny vient regarder par-dessus mon épaule et se met à le croquer aussi. Pas un mot, pas un regard. Lorsque j'ai fini, je me lève et continue mon chemin, très lentement, en espérant qu'elle va se lever, me suivre, me rejoindre ou partir dans une autre direction. Rien qu'un petit signe qui montrerait qu'elle est attentive à mes actes, qu'elle observe de loin, une preuve d'une éventuelle attraction, désir de venir vers moi, d'approcher, d'écouter, de partager, voire même une attente de tendresse, de chaleur affectueuse, d'intimité, de douceur et d'amitié,... d'amour... pourquoi pas ? Bon d’accord, là j’en fait un peu trop. Je pénètre dans un petit bois que délimite une petite colline et qui clôt le parc, près des bâtiments d'entretien. Je photographie une statue qui "court", d'assez loin pour simuler un mouvement, une surprise. Le lieu est plus moite, plus frais, et peu fréquenté par les autres élèves qui traînent près des profs et des sculptures "prisées". Je m'assieds et j'attends... sans trop y croire. Ce serait trop facile de me manifester un quelconque intérêt, mieux vaut laisser planer le mystère, laisser mijoter, saliver, en savourant copieusement une victoire déjà prononcée. Mais le plaisir s'est immiscé, de la savoir tout prêt, et pourtant tellement inaccessible, qu'il me faut atteindre sans le dire, sans révéler que c'est la seule chose qui compte, la seule personne sur terre - les autres ne sont que des fils tendus entre nous, qui tirent d'un côté puis de l'autre - le seul but de mon existence présente, la seule raison de vivre pleinement cette journée un peu grise, avec tous les chagrins inavoués que cela inclus, et qu'on connaît trop bien pour se dire qu'on y peut quelque chose...
On échoue sur la Grand Place d’Anvers, où nous avons encore quartier libre. Je vais me balader jusqu’au port, pour promener un peu ma tristesse, pendant que les autres se baladent en groupes. Il se met à pleuvoir. On visite ensuite le Musée Franz Hals et la Maison de Rubens. Je vois une affiche pour un concert de Malmsteen. On rentre à Bruxelles par le quartier chaud. Ca me rappelle la BD de Broussaille « La Nuit du chat ». D’ailleurs je m’étais dit que j’irai à Ixelles sonner chez Frank Pé, le dessinateur - en espérant qu’il habite bien l’immeuble où vit son héros - mais je n’ai pas eu le courage. Soirée au bar de l’Auberge, avec le prof. Comme il m’aime bien, il essaie de m’aider pour mon avenir. Il me paie des Kriek, on fait un billard. Puis je monte mais Jérôme et Véronique ont fermé la chambre. Jenny me dit de venir avec elle dans celle des filles. On ne parle pas, Marianne fait son numéro, un délire sur la famille, les enfants. Puis les filles viennent dans notre chambre. Mais on ne se parle pas. Je reste à attendre quelque chose qui n’arrivera jamais.

27 Mai
Visite du quartier Art Nouveau, avec le Musée Horta. Le midi, on mange des sandwiches dans un beau petit square. Puis on a quartier libre. Avec Romain et Clément, on va dans un café. Mais, à cause des bières d’hier soir, j’ai une grosse envie d’aller aux chiottes, et j’y reste une bonne demi-heure, comme un con, parce que je n‘arrive pas à me détendre. On ne peut pas dire que je ne sois pas totalement franc sur ce coup-là. Quand je sors enfin, des filles de la classe qui étaient dans le même café me regardent en souriant. Je les comprends. Nous allons ensuite visiter le Centre de la BD. Puis je vais me balader en ville avec Sigrid. C’est la dernière soirée : on veut que ce soit la plus réussie. On retourne tous en ville en tramway. Sur une place, il y a un guitariste et un violoniste qui improvisent, et on les écoute un moment. Au « Fiacre » Jenny se met en face de moi. Je lui offre un chocolat chaud. Je discute de musique avec Romain en espérant qu'elle va s'immiscer dans la conversation. Elle reste silencieuse. Moi, une seule Chimay bleue m'a grisé, je suis enjoué. Mais on doit rentrer. Sur la route, on reste encore un instant pour écouter les deux musiciens. Avec Clément, on bat le rythme. Les autres finissent par rentrer. Je reste avec Jenny qui a commencé à les dessiner. Ils s'arrêtent. Plus loin, à la terrasse d'un bar, il y a une petite formation de jazz, des vieux papys, mais ça swingue terrible. Je m'amarre à un parcmètre, juste devant, avec Jenny à côté de moi. On sera en retard, c'est clair, donc on prend notre temps. Je n'ai aucune envie de rentrer, je voudrais me balader toute la vie comme ça avec elle. Il y a quelque chose qui se passe, et j'ai envie de croire qu'elle le ressent aussi. On parle musique, le long des grands immeubles, sur la route du retour. On passe donc environ une heure tous les deux dans cette ville inconnue, à la nuit tombée, et c’est le plus beau moment de ce séjour. Mais c’est beaucoup trop court, et je crois qu’en définitive on ne s’est rien dit. Parce que moi je n’ose pas, je n’ai pas envie de tout gâcher, je sens que ce serait dangereux et que cela ruinerait le peu qui existe entre nous, et elle sans doute parce qu’elle n’a rien à me dire de l‘ordre d‘un sentiment quelconque à mon égard. Une fois rentrés à l'auberge, on se perd de vue, je ne sais plus comment. Je discute avec Jennifer. On parle de l'amour, de ses doutes, elle envie ma facilité à me révolter, elle me demande si je crois au coup de foudre, puis elle ajoute qu'on lit beaucoup de choses dans un regard mais qu'elle n'arrive pas à lire dans le mien, et on monte rejoindre la bande dans la chambre. Ils fument des pétards. Jenny est là aussi, et je remarque qu'elle me regarde souvent. Au bout d'un long moment, elle me demande si je veux son walkman ( je lui avais demandé si elle pourrait me le prêter ). Non, merci. Mais je prends ça pour une approche, une tentative, un premier pas.  Je sors en déclarant : "Je vais voir dehors si j'y suis" et je descends fumer une clope en espérant qu'elle me rejoindra. En vain.

28 Mai
Dernier jour à Bruxelles. On a quartier libre toute la matinée : comme je n’ai rien d’autre à faire, je vais me balader. Je rentre manger le midi, et je m‘isole sur une petite table vers le jardin. Jenny vient s'asseoir à côté de moi, sur le rebord de la table. Nos pieds se balancent au rythme de notre silence. On a un peu de temps avant de partir : on va se balader tous les deux dans le Parc Botanique en face du Métro. On regarde les pianos dans un magasin de musique et elle m'en montre un grand, noir, en disant qu'elle voudrait jouer sur celui-là. Puis, durant tout le trajet en métro jusqu'au train, elle reste avec moi. Même si je n'exprime rien, je suis très heureux qu'elle me montre son attention de la sorte. Dans le wagon, on s'installe l'un à côté de l'autre et je lui emprunte son walkman. Je me suis enregistré à la guitare la veille du départ. Elle écoute un peu puis s'endort. Je traîne dans le train : je photographie Clément qui dort dans un compartiment désert, un bouquin ouvert à la main, Géraldine et Jennifer endormies, et Jenny endormie sur nos deux places. Puis je reste près de la porte, tout seul, à regarder le paysage défiler, jusqu'à Paris. Le nouveau petit ami de Jenny est là, qui est venu l‘attendre. Elle me rend ma cassette. Dans le train vers Rouen, ils sont tous réunis et s’amusent. Je retourne dans le petit sas près des portes pour profiter pleinement de mon dépit et de ma mélancolie, et me tire aussitôt arrivés.

jenny

Dans mon carnet, j'ai écrit «  Je bois le jazz blues du paysage, à travers l’écran du train de nuit »

31 Mai
Je vois Jenny et son copain, dans le couloir. Ils m'observent. Je me sens con. Le soir, vers 23h, Bodo et mon frère me ramènent en ville. On passe devant chez Jane. J’appelle : elle est là et m’envoie les clefs par la fenêtre. Ils me laissent. Je monte. Elle me demande des feuilles pour rouler une cigarette. Elle me demande ce qui m’amène. Je lui demande pourquoi elle me fuit. Pour ne pas étouffer comme elle avait étouffé avec son ex. Bien sûr... Tout comme elle était venue vers moi parce qu'elle voulait le retrouver, que j'étais exactement comme lui : brutal, insensible et idiot, incapable d'aimer une femme davantage que son chien. Ca signifie surtout qu'elle avait porté plein d'espérances sur moi. Mais qu’est-ce qui a changé ? C’est elle qui a subitement changé du tout au tout pour des raisons que j’ignore et qu’elle me cache. Je ne suis pas son type, je suis trop jeune, trop immature, trop ridicule, elle pourrait me le dire. Mais non, elle fuyait.

Moi : J’ai toujours envie de te voir
- Tu me parler là, maintenant que tu me vois
- Bon, et bien je ne vais pas te déranger plus longtemps
- Comme tu veux…
J’hésite, et je m’en vais. Elle n’a pas bougé. Elle ferme la porte sur un « salut ».
Je déprime toute la soirée en ville. Si c’est ça l’amour, autant se détester.

2 Juin
Jennifer m'invite à boire un café chez elle. Elle me reçoit en robe de chambre. On parle longtemps dans sa chambre. Elle me demande où en sont mes amours, mais je ne lui ai jamais parlé de Jenny, seulement de Jane. Je lui confie qu’on s'aime beaucoup, mais qu’on ne se le dit pas. On est complice dans le silence, dans les confidences sur nos amours, mais pas en ce qui concerne notre amitié. On le sait, pourquoi en parler ?

4 Juin
Je croise Jenny : on va boire un pot. Elle me demande de lui prêter le Christian Bobin dont je lui ai parlé.

12 Juin
En sortant du ciné, je rajoute quelques mots à la lettre pour Jane et j'hésite à passer chez elle. Mais pourquoi faire ? Pourquoi insister ? Elle ne veut plus me voir, je ne corresponds pas à ce qu'elle attendait et je l'encombre. Elle ne veut même plus de ses moments agréables passés ensemble, à se découvrir, je ne représente plus rien à ses yeux, qu'un fardeau, un souvenir raté, un espoir déçu. Et pourtant, elle m'a aimé, jusqu'à ce que je tombe dans le piège.

15 Juin
J’attends l’heure de mon cours de guitare devant chez Jane. Soudain, la porte s’ouvre et elle sort avec un mec, son nouveau mec. Je lui dis bonjour. Elle semble amusée. Puis ils s’éloignent. C'est une conclusion bien ridicule, parfaite pour une histoire qui n'en aura pas été une.

21 Juin
Fête de la Musique : Je vais taper le bœuf avec Fred Pichot et Samy au Charles , c'est excellent et on attire plein de monde. Puis je rejoins mon groupe : Evelyne vient me dire bonjour. Elle est très belle, elle est seule et je regrette d'avoir à jouer au lieu de me promener avec elle pour voir d'autres groupes et passer la soirée avec elle. Mais je la devine, pendant qu'on joue, et il me semble qu'elle reste longtemps. Je joue pour elle et je suis le seul à le savoir.

22 Juin
Rêve : Je me balade avec Guillaume Le Guellec. On arrive devant chez Jane. Elle rentre à vélo. Elle parle avec du monde, en face de nous. Puis elle rentre chez elle. Elle ne m’a rien dit. Je lui demande si elle est libre un de ces soirs pour se voir. Elle ne répond pas. Gui sort des conneries. Je me barre. et me mets à chialer. Je m’assieds sur une bite en béton, mais je tombe à la renverse, toujours en pleurant. Gui est mort de rire. Une voiture arrive en sens inverse. On se cache. Elle passe. Gui me dit que c’est une de ses prof du lycée. Alors, je me mets à courir, et mes pieds décollent du sol. Je parviens à peu près à me diriger, je m’habitue mais ce n’est pas facile de manœuvrer, et j’essaie aussi de profiter de cette nouvelle sensation. Gui me court après en essayant de me rattraper. J’arrive au coin de la rue. Il y a un autre pote : on est payé pour notre concert de la veille.   

17 Juillet
Rêve : Je suis chez Jane et je relis ma fiche où sont notés ses défauts. Elle est assise à côté de moi et me confie : « Pour moi, à cette époque, tes défauts n’étaient pas des défauts, et je t’aimais. Ce que je voulais, c’était caresser ta peau, t’embrasser sur tout le corps, et que tu me fasses jouir… »               

19 Juillet
Rêve : C’est la veille de Noël et je suis parti en ville acheter des cadeaux à la FNAC. Sur la route du retour, je m’arrête chez un copain qui habite dans une ruelle en pente, près de la cathédrale, dans un petit appartement sous les toits, donnant sur la flèche. Il y a là tous mes amis de l’année passée, qui me demandent si je regrette l’année passée avec eux. Dehors, il fait gris car la neige reflète la nuit qui tombe.

29 Août
Résumé de ces derniers mois : je n’ai fait que penser à Jenny.

8 Septembre
Rentrée en Terminale. Je me retrouve dans la même classe que Jenny.

9 Septembre
Jenny ne m’a pas dit bonjour, pas plus qu’hier.

10 Septembre
Premier cours de philo, après avoir croisé Jenny et Maïa dans le bus.

19 Septembre
Je suis interrogé en philo. La prof demande si j’ai des amis dans la classe – Non – Des camarades – Oui – Sérieux ou superficiel – Superficiel. Jennifer le prend mal. Mais c’est pourtant vrai : on se côtoie, mais uniquement en cours, ce sont donc ( et elle en premier ) des camarades, mais on ne partage rien d’autre que ces heures de cours et de pauses entre deux. Jamais un pot, jamais une sortie, une soirée... Et puis, comme je suis amoureux fou de l’une elles, comment le dire, pourquoi le dire? C’est superficiel dans les faits, mais la plus précieuse des rencontres de ma vie. Comment le lui dire, je croyais qu’elle le savait. Pourquoi ne pas en parler avec elle, sinon parce qu’on ne s’est jamais vraiment parlé sérieusement. Et en ce moment, je crois qu’elle m’évite, comme Jane.

22 Septembre
Comme mon frère est parti quelques jours, il m’a laissé les clefs de son appart rue d’Ernemont, près de chez Jennifer, pas loin du Lycée. C’est la première fois que je goûte un peu la vie d’adulte.

23 Septembre
Rêve : J’étais le meilleur amie d’une fille superbement belle et intelligente depuis l’enfance, et je vivais de grands moments d’intimité, de confidences, d’amitié, de bonheur avec elle. J’étais fier et heureux de vivre, et qu’elle existe, qu’elle ne soit pas gênée par ma présence mais au contraire enchantée. Mais elle est irréelle, rêvée…       

25 Septembre
Rêve magique : Il fait un soleil éblouissant, et je suis avec mon amie ( qui a le visage d’une fille que je connais un peu, mais qui ? ). Je lui fais visiter ma maison, dans une petite cour rue d’Ernemont. Elle est belle, et je pense qu’on s’aime sans se mentir, comme jamais on n’a aimé…   

30 Septembre
Rêve : Je lis un livre à la FNAC. Il y a des tables où les gens lisent, discutent, boivent un pot ou mangent un morceau. Soudain, une voix très douce me dit bonjour. Je lève les yeux : c’est Aurélia, une fille du lycée. Je la connais peu, je sais juste qu’elle a un copain qu’elle aime à fond. Elle reste là, timide, sans trop savoir quoi me dire, que faire. Je me demande pourquoi elle est venue me voir. On se respire, on s’attend. J’essaie de me donner une contenance en lisant, mais impossible de me concentrer sur autre chose que la présence magnifique d’Aurélia. Elle me prend la main, et un courant froid nous traverse. Elle me demande de l’attendre ici : elle doit partir avec son père, mais elle veut me revoir, elle n’en aura pas pour longtemps. On descend voir son père, qui dîne avec des gens en costard cravate bien peignés. Je vais attendre dehors. C’est déjà la nuit, on est en automne. On voit plusieurs personnes du bahut, qui nous regardent, intrigués de nous voir ensemble. Et, lorsque je crois que ce rêve est réalité et que je suis un peu heureux de vivre, je me réveille… mais je le prends avec philosophie. Le meilleur est à venir.   

6 Octobre
Je suis condamné à vivre en cours avec Jenny, qui joue avec mes nerfs avec son nouveau mec. Ca m’agace d’autant plus que je ne suis rien d’autre pour elle qu’un gars de la classe. J’en ai marre. C’est comme si tout avait changé, que rien n’avait eu lieu auparavant. D’accord ce n’était pas grand chose, quelques courts instants, mais il y avait quand même une sorte de réciprocité, de partage. Là, plus rien. Autant dire du mépris, car si elle faisait le moindre petit geste vers moi, je le verrais aussitôt. Je ne suis plus rien à ses yeux.

14 Novembre
J'ai demandé à ne venir qu'aux cours de philo, mais cela m'a été refusé. Je décide donc d'abandonner mes études. Lors du dernier cours, il y avait, inscrit sur le tableau : « On meurt comme on est né, tout seul, les autres n’y peuvent rien. Enfermé dans la souffrance, isolé dans le plaisir, solitaire dans la mort… »

Voila. C'était donc il y a quinze ans jour pour jour. Je ne l'ai jamais revue depuis.

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