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L'inespérée
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1 décembre 2010

Jenny... sans bouillir

Avant, presque tous les ans, je faisais un rêve avec Jenny. Avec le fantasme de Jenny, une jeune fille rencontrée au lycée.
Et cette année, rien. Et j'en suis heureux. Je suis enfin débarrassé de cette illusion, qui me hantait depuis plus de quinze ans.  Illusion, parce qu'en fait on ne se connaissait pas, et il n'y avait bien que moi qui avait la prétention d'y remédier, comme toujours. Certes, j'avais déjà la confirmation, depuis qu'elle avait daigné me répondre en deux mots - au bout de plusieurs années de timides missives restées lettres mortes - que je ne représentais strictement rien pour elle, que j'avais à peine le droit d'exister, que j'avais dû être une merde sans nom lorsqu'elle m'avait "fréquenté" lors, par exemple, de notre séjour à Bruxelles - qui pour moi restait un merveilleux souvenir. Bref, je savais que je n'étais rien, mais j'avais encore envie de croire que la jeune femme, hors de ma misérable vision personnelle due à ma misérable vie sentimentale, gardait une certaine grandeur, une hauteur, par rapport à ma basse mendicité amoureuse égoïste et intéressée.
Mais, j'ai eu dernièrement la surprise de découvrir qu'en plus de ce dédain méprisant envers ma petite personne, et de cette hauteur imbue de suffisance, il y avait une forme de bêtise. Ayant revu Maia, sa meilleure amie de l'époque - et encore aujourd'hui - et ayant écrit quelques mots sur son "mur" sur un site bien connu, la fameuse demoiselle a pris peur. Il semble qu'elle me considère depuis longtemps comme un psychopathe, un dangereux malade quoi. Et qu'elle craignait que je cherche à reprendre contact avec elle, à lui parler. Peut-être même à l'inviter comme "amie" ? Alors bon, je veux bien qu'on me prenne pour un dangereux psychopathe qui harcèle en envoyant trois petites lettres en trois ans ( et dedans, j'avais eu l'idée un temps de lui envoyer chaque chapitre du roman écrit pour elle, mais même là je m'étais dit que je la dérangeais et j'avais arrêté au bout du premier ), qu'on estime que je n'ai strictement rien pour moi et que je ne suis qu'une merde ( là, j'en suis d'accord ), mais un abruti qui ne comprendrait pas au bout de quinze ans qu'on ne dérange pas madame si madame n'en n'a pas exprimé le quart de la moitié du commencement d'un souhait, là non ! 
Voila donc tout ce qu'il me reste de cet amour. De la rancoeur. Et un immense gâchis. Allez hop, un beau souvenir de moins. Au prochain. Applaudissements. Rideau.

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