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L'inespérée
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13 novembre 2011

Un petit peu de vie pour mon petit coeur

Je ne vis pas ma vie. Handicapé de ma vie. Je le sais. Et je m'en accommode.

Et aujourd'hui j'en ai eu une preuve encore plus flagrante. Et quelque peu amère.

Comme j'arrive un peu à sortir, et que j'en ai de plus en plus envie, j'ai proposé à mon ami d'aller faire un tour en ville, rive droite.

Envie de changer un peu de l'habitude, d'aller voir les lieux que j'aime, où je passais ma vie avant.

Donc, je me suis retrouvé là-bas, où je devrais vivre, dans ma vraie vie, la fausse, celle que je ne vis pas.

La ville d'à côté, tout près. Ma vie de côté. Ma vie rêvée.

Celle que je vivrais peut-être si je n'étais pas englué dans ma fausse vie inutile depuis des années.

On a arpenté les ruelles des quartiers que j'aime, et j'ai retrouvé cette ambiance de ma vie passée.

Des lieux où je me sens chez moi, mais où je ne peux pas aller aussi souvent que je le voudrais.

Des lieux que je dessine en ce moment toutes les nuits, dans mon nouveau petit projet.

Il y avait des sons, des couleurs, une ambiance, des vitrines, des boutiques, tous ces changements.

Toute cette foule, toute cette vie, toutes ces filles, toute cette ville, qui vibrent sans moi.

Du parfum plein les yeux. J'étais bien, comme si je revoyais une femme que j'avais aimée.

Puis nous avons échoué dans un petit café. Et là, par je ne sais quelle circonstance du hasard, elle était là.

Une jeune fille sublime aux yeux bleus magiques, que je croisais souvent avant, au hasard des bars.

Il y avait un petit jeu de regards entre nous, à l'époque, mais je pense qu'elle ne m'a pas reconnu.

Mais il y avait surtout une résonance étrange avec ce que j'écris en ce moment. Mes nouvelles.

Des rencontres. Des retrouvailles. Et le parfum de la ville, un soir d'automne.

J'ai donc savouré ces quelques instants en terrain connu, mais trop lointaine.

J'avais besoin souffler un peu, de respirer cet air familier, pour m'inspirer de nouvelles idées.

Mais j'ai eu l'impression de voir trop de ce que je voudrais voir, trop de ce que je voudrais vivre, trop de ce que je voudrais être, trop de ce que je ne suis pas.

Je ne vis plus que dans mes souvenirs, par procuration, dans ce passé que je ne rattraperai jamais.

Je suis à la limite capable de dessiner et d'écrire ce que je ne vivrai jamais, mais pas de le vivre vraiment.

Je devrais être libre de vivre comme je le souhaite, dans ces ruelles, avec une demoiselle qui m'aime.

Mais le fait de me retrouver là, dans ces lieux familiers, me prouvait à que point je n'étais pas à ma place.

Alors, je suis rentré dans mon petit appartement, et j'ai encore laissé ma vie derrière moi.

En espérant la rejoindre un jour...

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Commentaires
L
Une bonne flopée. A part pour le traitement, aucun intérêt. Me concernant en tout cas. <br /> <br /> Sinon, une amie à qui j'ai donné l'adresse de ce blog m'a dit que ça donnait l'impression que la première venue "ferait l'affaire". J'essaierai de broder sur cette idée lors d'une prochaine note introspective. Mais quoi qu'en dites ?
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B
Il y a 7 ou 8 ans de cela, j'ai appelé Caroline Dublanche. Ca m'a fait un bien fou exceptionnel et ce fut même un déclic. Parfois encore, il m'arrive de l'écouter (sur europe 1 à partir de 23h) et elle m'apaise immédiatement les soirs tristounes. Laurent, je suppose que tu as consulté un psychologue...Cela ne t'apporte-t-il aucune solution?
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L
J'avoue que je n'écoute plus jamais la radio, mais peut-être un jour. Merci Mica ;)
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M
Ecoute caroline dublanche. Voire appelle là. Tu te sentiras moins seul et peut etre aussi que ça peut etre un déclic !<br /> Chouette article
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